Vous souhaitez faire fructifier votre argent sans avoir le temps ou les compétences pour gérer vos placements ? Vous vous demandez comment déléguer cette tâche à des professionnels tout en gardant le contrôle sur vos investissements ?
La gestion sous mandat pourrait bien être la solution que vous recherchez !
Cette approche vous permet de confier la gestion de vos placements à des experts tout en définissant vos objectifs et votre niveau de risque. Mais attention, comme toute stratégie d’investissement, elle présente des avantages et des inconvénients qu’il faut bien comprendre avant de se lancer.
Vous voulez savoir si cette option correspond à votre situation ? Découvrons ensemble tout ce qu’il faut savoir sur la gestion sous mandat.
Qu’est-ce que la gestion sous mandat ?
La gestion sous mandat consiste à déléguer la gestion de vos investissements à un gérant professionnel via la signature d’un contrat spécifique appelé mandat de gestion. Concrètement, vous restez propriétaire de vos titres, mais vous confiez toutes les décisions d’achat et de vente à un spécialiste.
Cette solution s’applique à différents supports comme votre compte titres ordinaire, votre PEA, vos contrats d’assurance vie ou encore votre PER. Le principe reste identique : le gérant construit une allocation d’actifs selon votre profil investisseur et pilote tous les arbitrages nécessaires.
Contrairement à la gestion libre où vous prenez toutes les décisions, ou à la gestion conseillée où vous recevez des recommandations, la gestion sous mandat vous décharge complètement des aspects techniques. Le gérant agit en toute autonomie dans le cadre des limites que vous avez définies ensemble.
Comment fonctionne un mandat de gestion ?
Le fonctionnement repose sur une relation contractuelle claire entre vous (le mandant) et le gestionnaire (le mandataire). Avant toute chose, vous devez définir votre profil investisseur à travers un questionnaire détaillé qui évalue votre situation financière, vos objectifs, votre horizon de placement et votre tolérance au risque.
En fonction de ce profil, plusieurs allocations vous sont proposées, allant du plus prudent (majoritairement obligataire) au plus audacieux (forte proportion d’actions). Par exemple, un profil équilibré pourrait comporter 60 % d’actions et 40 % d’obligations, tandis qu’un profil prudent privilégiera 30 % d’actions maximum.
Une fois le mandat signé, le gérant prend le relais. Il surveille les marchés, ajuste l’allocation selon les opportunités, procède aux arbitrages nécessaires et vous tient informé via un reporting régulier. Vous recevez généralement des avis d’opéré après chaque transaction, une lettre mensuelle sur l’évolution de votre portefeuille et un rapport trimestriel ou semestriel plus détaillé.
L’horizon recommandé pour ce type de gestion se situe généralement entre 5 et 10 ans minimum, le temps nécessaire pour lisser la volatilité des marchés et optimiser le potentiel de performance.
Conditions d’accès et coûts de la gestion sous mandat
L’accès à la gestion sous mandat nécessite souvent un ticket d’entrée relativement élevé, qui varie selon les établissements. Par exemple, la Société Générale exige 100 000 € en unités de compte sur l’assurance vie, ou 75 000 € sur un compte titres ou un PEA.
Les frais de gestion constituent l’élément le plus important à analyser. Ils s’appliquent généralement selon des barèmes dégressifs. Prenons l’exemple des tarifs pratiqués par certaines banques privées :
| Montant géré | Assurance vie | CTO/PEA |
|---|---|---|
| Jusqu’à 150 000 € | 0,80 % TTC | 1,15 % TTC |
| 150 001 € à 500 000 € | 0,56 % TTC | 0,80 % TTC |
| Au-delà de 500 000 € | 0,35 % TTC | 0,50 % TTC |
S’ajoutent à ces frais de gestion d’autres coûts comme les frais de courtage (jusqu’à 0,24 % sur les arbitrages vers les ETF ou actions) et potentiellement la taxe sur les transactions financières de 0,30 % sur certaines opérations. La plupart des établissements appliquent également une commission minimale annuelle, souvent autour de 500 € TTC.
Heureusement, l’offre se démocratise avec l’émergence d’acteurs digitaux comme Yomoni, qui proposent des tickets d’entrée plus accessibles et des frais réduits grâce à l’utilisation d’ETF plutôt que de fonds actifs traditionnels.
ISR, ESG et gestion responsable
L’intégration des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) devient un élément différenciant majeur chez de nombreux prestataires. Ces approches permettent d’investir de façon plus responsable tout en cherchant la performance financière.
Plusieurs établissements développent leurs propres méthodologies internes pour noter les entreprises selon ces critères. D’autres proposent des exclusions sectorielles (armement, tabac, charbon) ou privilégient les entreprises les mieux notées sur le plan du développement durable.
BNP Paribas Banque Privée intègre par exemple ces critères dans ses processus de sélection, tandis que des acteurs comme Yomoni mettent en avant leur approche ISR (Investissement Socialement Responsable) comme un avantage concurrentiel. Cette tendance répond à une demande croissante des investisseurs soucieux de l’impact de leurs placements.
Avantages et inconvénients de la gestion sous mandat
Cette solution présente des avantages indéniables. Vous bénéficiez de l’expertise de professionnels qui surveillent les marchés en permanence et disposent d’outils d’analyse sophistiqués. Vous gagnez un temps précieux en vous déchargeant de toute la partie technique et évitez les décisions émotionnelles qui peuvent nuire à la performance.
Le suivi régulier et la gestion active des risques constituent d’autres atouts majeurs. Les gérants utilisent des indicateurs comme la VaR (Value at Risk) pour mesurer et contrôler la volatilité de votre portefeuille. Ils procèdent également à des contrôles d’adéquation périodiques pour s’assurer que votre allocation reste cohérente avec votre profil.
Côté inconvénients, les frais représentent le principal frein, surtout pour les montants modestes où les commissions fixes pèsent lourd. Le ticket d’entrée élevé exclut de nombreux épargnants, même si cette barrière s’estompe progressivement.
Vous perdez aussi la maîtrise directe de vos investissements et ne pouvez plus intervenir personnellement sur votre portefeuille sans rompre le mandat. Certains reprochent également un manque de transparence sur les choix effectués ou de potentiels conflits d’intérêts when les gérants privilégient leurs propres produits.
Questions fréquentes sur la gestion sous mandat
Qu’est-ce qu’une gestion sous mandat exactement ?
La gestion sous mandat consiste à confier la gestion de vos placements (actions, obligations, fonds) à un professionnel via un contrat spécifique. Vous restez propriétaire de vos titres mais déléguez toutes les décisions d’achat et de vente selon votre profil de risque et vos objectifs financiers.
Quels sont les frais de gestion en gestion sous mandat ?
Les frais varient selon les établissements et les montants gérés. Comptez généralement entre 0,35 % et 1,15 % par an, avec des barèmes dégressifs. S’ajoutent les frais de transaction (jusqu’à 0,24 %) et une commission minimale annuelle souvent autour de 500 €. Les acteurs digitaux proposent des tarifs plus compétitifs.
Quel est le montant minimum pour accéder à la gestion sous mandat ?
Les tickets d’entrée traditionnels se situent entre 75 000 € et 100 000 € selon les supports (PEA, assurance vie, compte titres). Cependant, les plateformes digitales démocratisent l’accès avec des seuils parfois dès 1 000 € pour certaines offres automatisées.
Peut-on sortir d’un mandat de gestion à tout moment ?
Oui, vous pouvez généralement résilier votre mandat de gestion à tout moment, sous réserve d’un préavis (souvent 30 jours). Attention aux frais de sortie éventuels et à l’impact fiscal selon le support utilisé. Vérifiez les conditions contractuelles avant la signature.